La notion de hauteur de son est fondamentale dans le développement de l’écriture musicale occidentale. À la différence d’une notation alphabétique, elle intègre une dimension proprement visuelle qui est ainsi attachée au son, pourtant invisible. Quelle est la nature de cette ressemblance ? On écarte évidemment l’idée d’homologie, puisque l’audible et le visible sont rapprochés tout en étant différents. Le texte discute donc les deux notions d’analogie et de métaphore, en esquissant leurs contextes d’utilisation. L’analogie est d’abord une notion mathématique qui préside à l’analyse du son. Toutefois, l’élaboration de la notion de hauteur de son transforme le sens du logos qui la constitue. Trancher entre métaphore et analogie devient alors une question d’histoire des idées et de conception de l’ontologie à laquelle se rapportent les signes.