perspectives
n° 6 (2025): épigraphistes au travail
Estelle Ingrand-Varenne est chargée de recherche CNRS au CESCM de Poitiers, spécialiste d’épigraphie médiévale. Elle dirige l’ERC GRAPH-EAST (2021-2027) sur les inscriptions et graffitis en caractères latins de Méditerranée orientale. Ses recherches personnelles portent sur l’écriture épigraphique dans les lieux saints du Royaume latin de Jérusalem (XIIe-XIIIe s.).
Bruno Baudoin, ingénieur d’étude CNRS au Centre Camille Jullian à Aix, dirige le Pôle des ressources numériques et photothèque, développe et gère les plateformes Epicherchell, SculptuRo, CoReA et pilote le consortium-HN MASAplus.
Rémi Bonnin-Guiet, ingénieur de recherche pour Biblissima+ au CESCM de Poitiers, travaille à la conversion des données produites par l’ERC GRAPH-EAST à partir d’une base de données Heurist vers TITULUS.
Michèle Brunet, professeure émérite à l’Université Lumière Lyon 2, HiSoMA, est responsable des projets Inscriptions grecques du Louvre, et Hyper-estampages et E-stampages.
Alberto Dalla Rosa, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne, Ausonius, responsable de l’ERC PATRIMONIVM (2017-2022), est directeur scientifique de PETRAE.
Julien Faguer, maître de conférences à l’Université Paris Nanterre, ArScAn, est co-responsable du projet Hyper-estampages.
Léontine Fortin, ingénieure de recherche pour Biblissima+ au CESCM de Poitiers, est chargée de l'agrégation des documents épigraphiques médiévaux dans le portail Biblissima.
Adeline Levivier, docteure en histoire grecque, Visual Data Manager (ERC Synergy DHARMA, 2019-2025), participe au projet Hyper-estampages.
Emma Martinez, ingénieure d’étude pour le projet Epi2Dap au Centre Camille Jullian, formalise les données d’EpiCherchell dans une ontologie épigraphique.
Emmanuelle Morlock, ingénieure de recherche CNRS à HiSoMA, accompagne la maîtrise d’ouvrage et la mise en œuvre technique d'éditions numériques savantes. Elle est directrice adjointe de Biblissima+.
Blandine Nouvel, ingénieure de recherche CNRS au Centre Camille Jullian, travaille sur l’interopérabilité des données. Elle est spécialisée dans la création et la gestion de vocabulaires contrôlés pour l'archéologie. Elle gère le thésaurus Pactols de Frantiq.
Nathalie Prévôt, ingénieure d’études CNRS à Ausonius, est directrice technique de la plateforme pour l’épigraphie numérique PETRAE.
Vincent Razanajao, égyptologue, ingénieur de recherche responsable des ressources et de l’ingénierie documentaire au Centre d’Études alexandrines, est le concepteur de plusieurs ressources numériques dont les thésaurus Thot et le Patrimonium_editor.
Coline Ruiz Darasse, chargée de recherche CNRS à Ausonius, est responsable de l’ANR JCJC RIIG. Recueil informatisé des inscriptions gauloises (2020-2024).
Stéphanie Satre, ingénieure de recherche CNRS au Centre Camille Jullian, est responsable de l’axe transversal « Données numériques en archéologie », et du corpus en ligne des inscriptions antiques de Césarée de Maurétanie (EpiCherchell).
Nicolas Souchon est égyptologue à l’Ifao. Il est intéressé par l’application des humanités numériques à l’égyptologie.
Damien Strzelecki, ingénieur de recherche CNRS au CESCM de Poitiers, est responsable de la rédaction du Corpus des Inscriptions de la France Médiévale et de sa version numérique TITULUS.
Parle-t-on le même langage au sein de la même discipline ? Que l’inscription soit égyptienne, grecque, romaine, gauloise, médiévale ou moderne, peut-elle être décrite selon une méthode analogue et avec un vocabulaire identique par les spécialistes de l’épigraphie ? Cet article met en avant une étape importante dans cette réflexion menée par un groupe d’épigraphie numérique au cours d’une semaine de travail à l’École française d’Athènes : la création d’un thésaurus proposant un vocabulaire commun aux différentes traditions épigraphiques. Il revient sur le choix des éléments essentiels pour décrire une inscription (écriture, texte, langue, matériau, support, fabrication), leur hiérarchisation, la confrontation des différentes pratiques, l’interrogation sur des termes hérités. L’enjeu est, par le biais du numérique, de penser une épigraphie « générale », dépassant les barrières érigées par chaque période historique.