L’exposition rétrospective qui s’est tenue à la maison de la culture du Japon à Paris et au Musée d’Albi en 2018 a été l’occasion pour le public français de redécouvrir le calligraphe japonais d’avant-garde bien connu des artistes abstraits de l’après-guerre en Europe et aux États-Unis. Son œuvre de grands caractères uniques a révolutionné cet art millénaire hérité de la Chine. Œuvre de forme, il trace des sinogrammes démesurés dans un corps à corps intense avec son pinceau balai et l’encre qu’il couchait sur le papier. Œuvre de sens, en retrouvant les stances des maîtres zen, il poursuit de ses critiques acerbes la société capitaliste de son pays. En 1978, il finit par raconter sur un mur de papier qu’il a confectionné le massacre des enfants et des parents de l’école primaire où il enseignait, pendant un bombardement en 1945. Enfin, œuvre de son, muni d’un crayon Conté , son écriture suit le récit des œuvres de Miyazaki Kenji. Révolutionnaire il retrouve l’origine de la méthode de la calligraphie comparée à un être humain.