Certains détails sont déterminants dans la réception d’un poème. La matérialité du livre est centrale et joue un rôle primordial dans la lecture. Il importe d’examiner les opérations successives qui rythment la mise en page, la production puis la publication d’un recueil. Comment celles-ci sont prises en compte dans le champ de l’édition contemporaine et demandent-elles à être déployées pour aboutir à un recueil ?
Par l’étude de cas concrets, en questionnant les spécificités de la mise en page du genre poétique, en considérant avec attention certaines idées éditoriales et certains choix typographiques, cet article s’attache à détailler toutes les dimensions du livre pour mieux les comprendre. Il ouvre des pistes de réflexion, défend une pratique éditoriale attentive à la notion de déplacement et propose de « déduire une image de la strophe ».
Quelques exemples tirés du catalogue de la maison d’édition ISTI MIRANT STELLA permettront ainsi d’esquisser une théorie et de fonder « un trajet pour la main et pour l’œil » – c’est-à-dire de présenter une manière possible de publier de la poésie contemporaine.