Cet article propose une lecture visuelle de Viets, livre d’artiste flamand né de la collaboration entre un poète et une maison d’édition. Viets est lu comme un exemple de culture « mineure », qui brouille les frontières entre les registres et formes d’expression, mais qui le fait d’une manière extrêmement méticuleuse, notamment sur le plan typographique. L’analyse aborde à la fois le rapport entre livre et magazine, entre texte et paratexte, entre blanc et noir et couleurs, et encore entre opacité et lisibilité. Ce rapport est toujours celui d’une interaction entre contraires, jamais d’une opposition.